Du XVIIe siècle à nos jours, la langue française a souvent été l’objet de polémiques liées au développement de sa grammaire ou de son lexique. Dans cet article, nous nous intéressons à une polémique relativement récente – du moins a-t-elle pris de l’ampleur au cours des dernières années, dans la mouvance du mouvement #MeToo, en 2017.
En France, de récentes études sur le sujet témoignent de l’intérêt porté à la question, mais aussi de profondes divergences quant aux fonctions de ces « nouvelles » formes langagières. L’évolution de la société s’exprime dans le langage, tout comme le discours enregistre les transformations de la société.
En nous appuyant, en particulier, sur les réflexions d’Alpheratz (2018), de Cerquiglini (2018) et de Viennot (2018), nous présenterons d’abord les différentes étapes de ces transformations de la langue française, les moments de « crispation » autour de la problématique du genre dans la langue, ainsi que les « principes » du langage inclusif. Enfin, à partir d’un corpus d’environ 200 courriels universitaires, nous analyserons quelques-unes de ces nouvelles formes langagières en usage dans ce genre textuel.