In A Waltz, Lynda Chouiten crafts an elegant and incisive narrative that follows Chahira, a seamstress from the fictional town of El Moudja in Algeria, on a transformative journey to an international design competition in Vienna. As she strives to assert her artistic identity within a society where rigid conventions dictate women’s roles, Chahira’s journey reflects the complex negotiations many Algerian women undertake, balancing personal ambition with societal expectations.

This paper examines how academic integrity is conceptualized and practiced in Swedish higher education in the context of generative Artificial Intelligence (AI) tools such as ChatGPT. It offers both an institutional and a student-centered perspective, drawing on university guidelines, pedagogical resources, and disciplinary cases, alongside a phenomenographic analysis of student reflections on AI use in academic work. The empirical data, gathered from 42 students in a course on academic writing, reveal a spectrum of attitudes—ranging from full transparency to pragmatic distinctions between substantial and auxiliary uses of AI. These reflections are situated within a broader cultural framework where academic integrity is treated not as a rigid code but as a relational and adaptive practice. The text argues that Sweden’s approach to academic integrity emphasizes trust, pedagogical support, and context-sensitive reasoning, rather than surveillance or prohibition. By analyzing institutional responses, cultural values, and student reasoning together, the article offers insights into how academic ethics are evolving in an era of AI-driven transformation.

Este artigo examina como a integridade acadêmica é conceituada e praticada no Ensino Superior sueco no contexto de ferramentas generativas de Inteligência Artificial (IA), como o ChatGPT. Oferece-se uma perspectiva institucional e centrada no aluno, com base em diretrizes universitárias, recursos pedagógicos e casos disciplinares, juntamente com uma análise fenomenográfica das reflexões dos alunos sobre o uso da IA no trabalho acadêmico. Os dados empíricos, coletados de 42 estudantes em um curso de escrita acadêmica, revelam um espectro de atitudes, que vai da transparência total a distinções pragmáticas entre usos substanciais e auxiliares da IA. Essas reflexões situam-se dentro de uma estrutura cultural mais ampla, na qual a integridade acadêmica é tratada não como um código rígido, mas como uma prática relacional e adaptativa. Argumenta-se que a abordagem sueca à integridade acadêmica enfatiza a confiança, o apoio pedagógico e o raciocínio sensível ao contexto, em vez de vigilância ou proibição. Ao analisar em conjunto as respostas institucionais, os valores culturais e o raciocínio dos alunos, o texto oferece reflexões sobre como a ética acadêmica está evoluindo em uma era de transformações impulsionadas pela IA.

Cet ouvrage rassemble plus de vingt-cinq ans de réflexions de Pierre Halen sur le « système littéraire francophone ». En proposant une socio-histoire critique, il met en lumière les tensions constitutives du champ — entre centre et périphérie, patrimonialisation et invisibilisation, ouverture et exclusion. À travers des concepts opératoires tels que le marchinal, les paliers de reconnaissance ou l’entrance, Halen analyse comment les littératures francophones se construisent dans l’hétérogénéité et la conflictualité, mais aussi dans leur capacité à reconfigurer les hiérarchies symboliques. Ce volume constitue une référence incontournable pour comprendre les dynamiques institutionnelles, politiques et symboliques de la francophonie littéraire contemporaine.

This volume brings together more than twenty-five years of Pierre Halen’s reflections on the “Francophone literary system.” Offering a critical socio-history, it highlights the structural tensions of the field—between center and periphery, canonization and invisibilization, openness and exclusion. Through operative concepts such as the marchinal, the stages of recognition, and entrance, Halen shows how Francophone literatures emerge from heterogeneity and conflict, while reshaping symbolic hierarchies. This book stands as a key reference for understanding the institutional, political, and symbolic dynamics of today’s Francophone literary landscape.

Le Niger a annoncé officiellement son retrait de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), le 17 mars 2025. Une décision forte, prise quelques mois après la rupture de plusieurs accords militaires avec la France et le départ du pays de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Dans le sillage du Niger, le Mali et le Burkina Faso se sont également retirés de l'OIF. Tous trois affirment ainsi leur volonté de rompre avec les institutions perçues comme héritées de la colonisation. 

Utträdet från Francophonie är det senaste i en rad drastiska beslut från militärjuntan i Niger, som tidigare brutit samarbetsavtal med Frankrike och lämnat västafrikanska samarbetsorganisationer. I dess kölvatten har även Mali och Burkina Faso lämnat OIF. Gemensamt markerar dessa stater en vilja att bryta med strukturer som uppfattas som nykoloniala.

Du 30 juin au 2 juillet 2025, Kinshasa a accueilli le Congrès panafricain des jeunes pour un éveil patriotique, organisé par la Représentation des étudiants du Congo (REC) et le Centre culturel de l’Afrique centrale. Cet événement, inscrit dans le contexte des violences persistantes à l’est de la RDC et du centenaire de Patrice Lumumba, a réuni étudiants, intellectuels, militants et acteurs spirituels autour d’un panafricanisme renouvelé.Au-delà de l’hommage à Lumumba, figure de la souveraineté africaine, les participants ont cherché à réactiver sa pensée pour répondre aux enjeux contemporains : éducation souveraine, décolonisation culturelle et spirituelle, et construction d’une diplomatie africaine alternative. Parmi les propositions phares, la création d’un Institut panafricaniste Patrice-Émery Lumumba visant à structurer la formation et la diffusion des idéaux panafricains auprès des jeunesses du continent.En accordant une place inédite aux traditions spirituelles africaines, le congrès a affirmé que l’indépendance politique passe par une autonomie culturelle et religieuse. Cette pluralité d’approches – politique, éducative, mémorielle et spirituelle – illustre l’émergence d’un néopanafricanisme plus horizontal, pragmatique et enraciné dans les dynamiques populaires.Kinshasa 2025 apparaît ainsi comme un jalon marquant vers un soft power panafricain porté par les jeunesses africaines, en rupture avec les modèles institutionnels traditionnels et tourné vers un avenir de souverainetés plurielles.

Mellan den 30 juni och 2 juli 2025 stod Kinshasa värd för Panafrikanska ungdomskongressen för ett patriotiskt uppvaknande, organiserad av Kongos studentrepresentation (REC) och Centralafrikas kulturcenter. Evenemanget ägde rum mot bakgrund av det pågående våldet i östra Kongo och hundraårsminnet av Patrice Lumumba, och samlade studenter, intellektuella, aktivister och andliga företrädare kring en förnyad panafrikanism.Utöver hyllningen till Lumumba, symbolen för afrikansk suveränitet, strävade deltagarna efter att återuppliva hans tankar för att möta dagens utmaningar: suverän utbildning, kulturell och andlig avkolonisering samt uppbyggnaden av en alternativ afrikansk diplomati. Bland de mest framträdande förslagen fanns skapandet av ett Panafrikanskt institut Patrice-Émery Lumumba för att strukturera utbildningen och spridningen av panafrikanska ideal bland kontinentens unga.Genom att ge en ny och framträdande plats åt afrikanska andliga traditioner framhöll kongressen att politiskt oberoende förutsätter kulturell och religiös autonomi. Denna mångfald av perspektiv – politiska, pedagogiska, minnesrelaterade och spirituella – visar på framväxten av en ny panafrikanism som är mer horisontell, pragmatisk och rotad i folkliga dynamiker.Kinshasa 2025 framstår därmed som en milstolpe mot en panafrikansk soft power drivet av Afrikas unga, i brytning med traditionella institutionella modeller och med sikte på en framtid av mångfaldiga suveräniteter.

Ce texte met en lumière la richesse des coopérations scientifiques, culturelles et éducatives entre la France et la Suède, illustrées par les succès d’Emmanuelle Charpentier et d’Anne L’Huillier, toutes deux récompensées par un prix Nobel. Ces liens s’ancrent dans une longue histoire d’échanges intellectuels, diplomatiques et sociaux, du XVIIᵉ siècle à aujourd’hui. La fascination mutuelle entre les deux pays se manifeste autant dans l’intérêt pour le « modèle suédois » que dans l’attrait des Suédois pour la culture et la langue françaises. Les projets scientifiques conjoints, tels que l’European Spallation Source de Lund, symbolisent une ambition commune tournée vers l’innovation et la transition énergétique. Enfin, malgré le recul structurel de l’apprentissage du français, la francophonie reste un levier stratégique pour renforcer les coopérations durables, promouvoir la mobilité académique et nourrir le dialogue interculturel entre la France et la Suède.

Ce numéro spécial de la Revue nordique des études francophones explore l’esthétiquede l’effondrement dans le monde francophone, en analysant les discours et lesreprésentations littéraires, artistiques et philosophiques qui émergent face aux crisesenvironnementales, économiques et sociales contemporaines. L’article souligne quel’effondrement n’est pas un phénomène purement futuriste, mais s’inscrit dans unecontinuité historique et culturelle, marquée par des traumatismes passés et des signesavant-coureurs souvent ignorés.Le numéro examine comment les récits d’effondrement, qu’ils soient inspirés descosmologies autochtones, des critiques de l’ontologie naturaliste moderne ou desdystopies contemporaines, interrogent la place de l’humain dans un monde en crise. Ilmet en lumière des œuvres littéraires et artistiques qui, tout en dénonçant les désastresécologiques et sociaux, proposent des perspectives de résilience et de renouveau. Lesarticles abordent des thèmes variés, allant de la survivance des cultures autochtones àla critique des modèles industriels, en passant par les imaginaires post-apocalyptiqueset les tensions entre psychologie positive et réalités de l’effondrement.En croisant les champs littéraires, écologiques et philosophiques, ce numéro invite àrepenser les crises actuelles et à imaginer des réponses critiques et transformatricespour faire face à un avenir incertain.

Le retrait du Niger de l’Organisation internationale de la Francophonie en mars 2025 s’inscrit dans une dynamique plus large de remise en question des institutions héritées de la colonisation par les pays du Sahel. Cet article interroge l’avenir de la Francophonie en Afrique dans un contexte de montée du discours panafricaniste, de redéfinition des alliances géopolitiques et de concurrence croissante de blocs géoculturels comme le Commonwealth ou la CPLP. Alors que l’OIF se positionne comme vecteur de solidarité linguistique et culturelle, son rôle diplomatique et sa gouvernance centralisée alimentent un sentiment d’ingérence. Pour survivre, la Francophonie devra opérer un recentrage sur la coopération culturelle, le soutien au multilinguisme et une légitimation renouvelée de la langue française par les États africains eux-mêmes.

Niger’s withdrawal from the International Organisation of La Francophonie (OIF) in March 2024 reflects a broader trend of symbolic and diplomatic ruptures by Sahelian countries with institutions perceived as colonial legacies. This article examines the future of Francophonie in Africa amid the rise of Pan-Africanist discourse, shifting geopolitical alliances, and increasing competition from other geocultural blocs such as the Commonwealth and the Community of Portuguese Language Countries (CPLP). While the OIF positions itself as a space for linguistic and cultural solidarity, its diplomatic role and centralized governance have led to perceptions of selective political interference. To remain relevant, Francophonie must reorient itself toward cultural cooperation, support for multilingualism, and renewed legitimacy of the French language fostered by African states themselves.

Depuis le « non » retentissant de Sékou Touré à la Communauté française en 1958, la Guinée entretient une relation ambivalente avec la Francophonie. Si elle s’en est longtemps tenue à l’écart, elle a finalement intégré l’OIF en 1981, tout en maintenant une posture distante. Aujourd’hui, sous la direction du général Mamadi Doumbouya, la Guinée adopte une diplomatie souverainiste mesurée : elle reste membre de l’OIF, tout en développant des partenariats avec des puissances non occidentales comme la Russie, la Chine ou la Turquie. Cette stratégie d’équilibre, entre affirmation identitaire et maintien de coopérations utiles, distingue la Guinée d’autres pays du Sahel. Le français, langue officielle, conserve une fonction d’unification mais se trouve de plus en plus en cohabitation avec les langues nationales. La Guinée pourrait ainsi incarner une Francophonie repensée, non hégémonique, articulée autour du multilinguisme, de la culture et d’une diplomatie renouvelée.

Since Sékou Touré’s historic 1958 rejection of the French Community, Guinea has maintained an ambivalent relationship with Francophonie. Initially distancing itself from francophone cooperation, the country joined the OIF in 1981 but has remained somewhat detached. Under General Mamadi Doumbouya’s leadership, Guinea now embraces a cautious sovereign diplomacy: it remains a member of the OIF while deepening ties with non-Western powers such as Russia, China, and Turkey. This balancing act—asserting national identity while maintaining useful partnerships—sets Guinea apart from other Sahelian states. French remains the official language, yet increasingly shares space with national languages. Guinea thus emerges as a potential model for a renewed Francophonie: one that is plural, non-hegemonic, and grounded in multilingualism, cultural expression, and a reimagined diplomatic approach.

This article offers a critical analysis of Kwasi Wiredu’s philosophical project concerning the problem of universals within African and Western epistemic frameworks. Wiredu deconstructs the Eurocentric imposition of philosophical categories as purportedly universal (a “conceptual hold-up”) that systematically marginalizes African intellectual traditions. Advocating for conceptual decolonization, he emphasizes the necessity of situating universals within specific cultural and linguistic contexts, drawing upon indigenous African conceptual schemes. Rejecting both absolutist universalism and cultural relativism, Wiredu proposes a pluralistic and dialogical approach to universality that preserves the emancipatory potential of African philosophy. Through rigorous engagement with analytic philosophy, language, ontology, and political thought, his work reconfigures the conditions for intercultural philosophical dialogue and challenges hegemonic epistemologies.