The existence of a new geological age (the Anthropocene) associated with the impact of man on the earth is attracting more and more researchers, also from the humanities. The notion of the Anthropocene leads, among other things, to a reflection on human actions, on time and on morals. In the 20th century, both Ponge and Char write abundantly on nature. Their poetry reveals a deep involvement with ethical questions. This article is an ecocritical and poethical examination of their oeuvre. It is oriented towards the possible links between poetry and action, towards poetry understood as denunciation and accusation, but also as a moral and epistemological guide. If poetic dwelling on the earth (Hölderlin and Heidegger) may have a meaningful relevance to Char and Ponge it should not be thought of as utopia, nostalgia, or meditation, but rather as a lesson in the shaping of responsibility, awareness and reconciliation.

L’existence d’un nouvel âge géologique (l’anthropocène) associée à l’impact de l’homme sur la terre attire de plus en plus de chercheurs, aussi des sciences humaines. La notion d’anthropocène amène entre autres à une réflexion morale au sujet des actions de l’homme. La parole poétique de Ponge et de Char est précisément associée à la déontologie. Notre examen écocritique et po-éthique s’oriente vers les liens entre poésie et action, vers la poésie comprise comme dénonciation et accusation, mais aussi comme guide et enseignement. « L’habitation poétique » de la Terre (Hölderlin et Heidegger) chez ces deux poètes renvoie à une « leçon » qui ne se définit ni comme utopie, ni comme nostalgie ou recueillement méditatif, mais comme responsabilité et sensibilisation à tout élément constitutif du monde et de la nature.